Trop d’abus dans les EHPAD 

l’enquête annnuelle de la DGCCRF sur la protection économique des résidents en maisons de retraite a révélé que de nombreuses infractions sont commises (les contrôles ne portent pas sur la qualité des soins et la prise en charge médico-sociale, qui re- lèvent d’autres autorités de surveillance). 

Ces infraction sont en grande partie le fait d’EHPAD non habilités à l’aide sociale et, pour plus de la moitié d’entre-elles, concernent l’information sur les prix. Certaines vont même jusqu’à faire payer les morts. Le manque de places favorise ces abus. 

Coût

Par ailleurs la facture s’établit en moyenne, en 2012 à 2892 € par mois selon la DGCS et la CNSA, selon une étude de 50 EHPAD. L’enquête sur les coûts 2013 devrait sortir en octobre. 

 

Argent

Tous les Français ne connaissent pas la crise: la fortune cumulée des 500 Français les plus riches (390 milliards d’euros ou 780 millions chacun en moyenne : nouveau record!) a quintu- plé depuis 1996, et celle des dix pre- miers du classement a été multipliée par plus de sept. Si on descend la barre au million de dollars, on trouve en France 2,44 millions de personnes sur cette liste, près de deux fois plus qu’au Royaume-Uni. Le monde compte un nombre record de milliardaires qui sont désormais 1645, en hausse de 15,3% sur un an, un record absolu depuis la création de ce classement il y a 27 ans. Pour un tiers d’entre eux il s’agit d’une fortune héritée. Ces ultra-riches pèsent 6400 milliards de dollars contre 5400 milliards l’an dernier 

: le 2ème Haut-Savoyard, parmi les 6 du palmarès est le propriétaire de maisons de retraite et sa fortune a progressé de 32,5% en 2013! 

 

Le mensuel “Challenges” a sorti, hier, le classement des 500 plus grandes fortunes professionnelles de France. Nous y avons extrait les Haut-Savoyards. À la 1 ere place du département on trouve Paul-Georges Despature (Somfy) qui pèse 980 millions d’euros (56 e place au classement national). Il est suivi parJean-François Gobertier (Domisvi, maisons de retraite) dont la fortune est évaluée à 530 millions d’euros (99 e place en France). En 3 e position se trouve Pierre Pasquier (Sopra services informatiques, 190 millions d’euros et 259 e au classement français). Roger Rosnoblet (groupe Provencia et 170 millions d’euros) se positionne à la 4 e place (277 e au rang national).

Bernard Fournier se place à la 5 e place en Haute-Savoie (387 e au classement national) avec 100 millions d’euros. François Odin, un autre fondateur de Sopra, se pointe au 411 e rang français (6 e du département) avec 95 millions d’euros.

En 2018 #199Jean-François Gobertier Est N°199 avec 450 M€Veyrier-du-Lac: une villa à 12 millions d’euros et des ragots

500 millions. La fortune de Jean-François Gobertier, le plus riche gestionnaire privé de maisons de retraite en France.

Publié le 12/07/2013 à 06:04 | Vu 16710 fois

Ceux qui font fortune avec les vieux Par Francine Rivaud le 20.07.2012

DÉCRYPTAGE – Fortunés propriétaires de maisons de retraite: leur clientèle, que l’État n’a pas les moyens de leur disputer, augmente inéluctablement. Dans ce secteur, les taux de rentabilité dépassent allègrement les 20%.


Pour protester contre le manque de personnel dans son établissement, le docteur Marcellin Meunier, médecin-coordinateur de l'Ehpad Les Oyats à Notre-Dame-de-Monts en Vendée, annonce, ce mercredi, qu'il démissionne. Début mai, il avait menacé de démissionner si rien n'était fait.19 juin 2019

SITE DE l ARS :L’article 58 de la loi d’adaptation de la société au vieillissement prévoit une réforme de la tarification des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Elle doit permettre d’harmoniser l’allocation des financements aux EHPAD, de renforcer la présence de personnel soignant qui y travaillent et de donner davantage de transparence sur leurs tarifs et leurs coûts.

Le tarif médian réglé par les personnes âgées pour un mois en EHPAD constaté en 2017 est de 1 953 € france

Le département de la Haute Savoie propose 66 EHPAD (établissement pour personnes âgées dépendantes) et 5294 lits soit 143 places pour 1000 personnes âgées de plus de 80 ans. 
L‘équipement du département de la Haute Savoie est légèrement inférieur à la moyenne nationale. 
34% de l‘offre consiste en établissements privés et 68% en établissements publics. 
Le coût moyen d‘un Ehpad dans le département de la Haute Savoie est de 2334 € par mois (hébergement + dépendance restant à la charge du résident) 
Le tarif est de 2211 € par mois en moyenne dans une maison de retraite publique et de 2974 € dans une maison de retraite commerciale

Le département de la Savoie propose 52 maisons de retraite médicalisées (établissement pour personnes âgées dépendantes) et 3803 lits soit 147 places pour 1000 personnes âgées de plus de 80 ans. 
L‘équipement du département de la Savoie est légèrement inférieur à la moyenne nationale. 
27% de l‘offre consiste en établissements privés et 73% en établissements publics. 
Le coût moyen d‘un Ehpad dans le département de la Savoie est de 2016 € par mois (hébergement + dépendance restant à la charge du résident) 


Le tarif est de 1830 € par mois en moyenne dans un établissement public et de 3022 € dans un établissement privé commercial

Le département de l‘Ain propose 70 maisons de retraite médicalisées (établissement pour personnes âgées dépendantes) et 6129 lits soit 186 places pour 1000 personnes âgées de plus de 80 ans.

L‘équipement du département de l‘Ain est supérieur à la moyenne nationale.50% de l‘offre consiste en établissements privés et 50% en établissements publics.Le tarif moyen des Ehpad dans le département de l‘Ain est de 2022 € par mois (hébergement + dépendance restant à la charge du résident)Le tarif est de 1764 € par mois en moyenne dans un établissement public et de 2736 € dans un établissement privé. 



La situation des Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) continue à inquiéter les milieux professionnels, les personnes âgées et les familles qui s’alarment à juste titre de l’absence de réponses concrètes permettant d’accompagner correctement les résidents et d’améliorer les conditions de travail et de rémunération des personnels. 

En effet la mise en place de la convergence des tarifs dépendance et soins et des CPOM (Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens) conclus pour 5 ans, les sous-effectifs unanimement reconnus, la baisse des dotations sont autant de facteurs qui dégradent les conditions de travail et qui nuisent à la qualité du service et du bien- être des résidents. 

Cela conduit de fait, malgré les efforts de bienveillance des salariés, à une maltraitance institutionnelle excluant les possibilités de soins individualisés et à l’irrespect de la dignité des personnes âgées, entre autres par la sélection des soins à prodiguer. 

Enfin, alors que dès 2006 une mission d’évaluation de l’Assemblée Nationale avait estimé que l’affectation des amortissements à la section hébergement ne se justifiait pas, il est anormal qu’aucune mesure n’ait été prise pour qu’ils soient à la charge des collectivités et non des usagers comme tout équipement collectif (écoles, collèges, lycées, terrains de sport, etc.). 

De plus le nombre d’EHPAD privés à but lucratif, dont les ouvertures paraissent bénéficier de la bienveillance des Agence Régionales de Santé, ne cesse d’augmenter au détriment du nombre des EHPAD publics dont le parc ne s'accroît plus alors qu’il faudrait en ouvrir de nouveaux. 

Pour que des séjours en EHPAD soient de qualité, pour la mise en œuvre de réelles démarches de prévention de l'aggravation de la perte d'autonomie, pour un accompagnement bienveillant et le respect de la dignité des résidents nous demandons : 

  1. 1/  Au minimum, la mise en œuvre de la préconisation du rapport de l’assemblée nationale à savoir un-e salarié-e par résident-e (60 soignants-es pour 100 lits) 

  2. 2/  La formation, ainsi que la revalorisation des rémunérations et des perspectives de carrière des personnels, 

  3. 3/  L’abrogation de la convergence tarifaire et l’augmentation des dotations à hauteur des besoins, 

  4. 4/  La prise en charge à 100 % de la perte d’autonomie par la Sécurité Sociale dans le cadre de la solidarité nationale et d'un Service Public de l'autonomie. 

  5. 5/  L’application d’une diminution significative du reste à charge, considérant notamment que les amortissements ne doivent pas être retenus pour le calcul du tarif hébergement, mais supportés par la collectivité départementale. 

  6. 6/  Que les Départements, qui ont la compétence « action sociale » reçoivent de l’Etat leur dû : des fonds de concours à hauteur des besoins, à commencer par le financement à 50 % de l’APA via la CNSA.